Drouot

Publié le par elisa

 

 

Quand la petite provinciale que je suis, "monte" à Paris,
je cours découvrir expos, musées, jardins, églises, 
palais et hôtels particuliers.
s'il est un hôtel particulier c'est bien celui de
                  
Hotel des ventes Drouot
un musée, une ambiance, son histoire, des histoires...
comme celle que chante Barbara, grande chineuse. 
 
DROUOT
Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan

Elle était là, figée, superbe et déchirante
Ses mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en novembre

Comme tous les matins, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus

Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses nous parlent si nous savons entendre

Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria : "Je prends, je rachète tout ça
Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"

C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Elle vit s'en aller, parmi quelques brocantes
Le dernier souvenir de ses amours d'antan

Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé

Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses mains tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De ses amours d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu...
 
 
 pour écouter un peu
 sélectionner l'album "Talents du Siècle Vol 2"
 cliquer là  VirginMega
Heureusement toutes les histoires ne sont pas si tristes.


Lors d'une de mes visites, deux dames d'un certain âge, parlaient dentelle, de tout évidence, elles semblaient expertes et je me suis éloignée à regret. Amusant d'entendre les commentaires du monsieur avec un binocle qui comme un maître d'école explique tout à sa femme, des deux bourgeoises envisonnées, des experts, des mordus, des passionnés.

Je voulais repartir un avec petit souvenir et me voilà assise, à attendre le coup de coeur pour un objet, lever la main le coeur battant, le marteau met fin à l'enchère, l'objet est à moi .........
 
                                                              

en cherchant les paroles de la chanson,
je suis tombée sur un site très bien fait, dédié à Barbara  ici  

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

Publié dans COLLECTIONS -BROCANTES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
je crois que c'est la chanson de barbara que je préfère ....
Répondre
F
je n'ai jamais osé entrer dans une vente à Drouot...merci pour le lien du site sur Barbara :-)))
Répondre
M
c'est la jolie paire de jumelles de théâtre que tu as axhetée ? si c'est ça, elle est superbe, tu as de la cha,ce ;-) Bisous
Répondre